JO: Qui pour succéder à Nadal

  On prend les même et on recommence. Trois semaines, à peine, après le sacre de Roger Federer à Wimbledon, les meilleurs joueurs de la planète se sont de nouveau donnés rendez vous à Londres, à la conquête de l'or olympique.

Ils seront tous la. Tous, mis à part, Rafael Nadal. Grand absent du tournoi, le majorquin a en effet du déclarer forfait en raison d'une condition physique défaillante, et ne pourra, par conséquent, pas défendre son titre olympique obtenu il y a 4 ans à Pékin. Un déchirement pour l'intéréssé, pour ce qui constitue selon ses propres mots "l'un des moments les plus difficiles de sa carrière". A l'inverse, un espoir supplémentaire pour les autres puisque Nadal out, c'est un obstacle de taille en moins sur la longue route qui les séparent du Graal.

De l'espoir, côté tricolore, Jo Wilfried Tsonga nous en donne pas mal Quart-de-finaliste malheureux face à Novak Djokovic à Roland Garros, récent demi-finaliste à Wimbledon pour la deuxième année consécutive, le manceau est dans la forme de sa carrière et constitue sans doute à côté des Teddy Rinner, Lucie Décosse , Christophe Lemaître ou encore Camille Lacourt, une autre belle chance de médaille française. Qui plus est, c'est sur le gazon de Wimbledon, soit l'une des surfaces à laquelle s'adapte le mieux du jeu d'attaque et de punch du numéro un français, qu'auront lieu les débats. Théâtre de nombre de ses exploits, comme l'élimination de Federer en quarts de finale de Wimbledon l'an passé après avoir été mené deux sets à rien. Le Centre Court de Wimbledon s'apprête à revoir débarquer un Jo Wilfried Tsonga bien armé pour rapporter un petit quelque chose en France.

Pour l'or, la discussion risque justement d'avoir lieu avec le "renouveau" numéro un mondial, Roger Federer. Et quel que soit son interlocuteur, celle-ci risque d'être sacrément salée. Redevenu le patron du tennis mondial après son septième sacre à Wimbledon, le suisse part à la conquête du seul titre majeur qui manque à son immense carrière: l'or olympique en simple après celui obtenu il y a quatre ans en double avec Stanislas Wawrinka. Or, en l'absence de Rafa, l'un des rares joueurs à avoir réussi à battre Federer dans son temple du Centre Court, le suisse a plus que jamais, toutes le cartes en main pour y parvenir.

En fait, mis à part un exploit de Tsonga, à l'image de ce que le français a réussi à accomplir l'an passé à Wimbledon, seul Novak Djokovic est selon moi capable de battre Roger.
En dépit d'un niveau de jeu fortement à la baisse ces derniers mois et d'une défaite face au suisse à Wimbledon, Djoko reste Djoko et il demeure capable en toutes circonstances de battre n'importe quel joueur.

Puis surtout, c'est du titre olympique qu'il s'agit et non d'un tournoi normal, aussi prestigieux soit-il,  ce qui à mon avis est un paramètre  à prendre en considération. En effet, on sait à quel point la fibre patriotique est présente chez le serbe. Porte drapeau de son pays pour cette trentième olympiade, c'est la pression de tout un peuple que porte le numéro trois mondial sur ses épaules. Nolé en a conscience, celle-ci le galvanise et peut lui permettre de se transcender. On se souvient notamment que c'est fin 2010, après la finale de Coupe Davis remportée à Belgrade, chez lui, face à la France, qu'est intervenu le déclic. C'est à partir de ce moment que la seconde carrière du serbe a commencé: cantonné pendant longtemps à la troisième place mondiale derrière le duo Federer-Nadal, il est devenu après cette finale le numéro un mondial imbattable de l'année 2011.

Tête de série n°2 du tournoi en l'absence de Rafael Nadal, Novak Djokoic ne peut pas rencontrer Roger Federer avant le stade de la finale. Une confrontation de rêve dont on espère évidemment qu'elle aura lieu, mais d'ici-la encore beaucoup de choses peuvent se passer...

Jeannot